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samedi 29 septembre 2012
La course des remparts de Provins
Provins ville médiévale inscrite au patrimoine
de l’humanité fêté le 23 septembre 2012, le 34 ème anniversaire de sa désormais
incontournable « Course des Remparts ».
Située à 80 km à l’est de Paris, cette course, propose aux coureurs un voyage de 6 ou 17 km au cœur d’une authentique cité médiévale.
Le départ est donné Place Saint-AYOUL. Entre rivière et remparts avant d’affronter la redoutable rampe menant au « Trou aux chat ». Les coureurs sortent alors de la vieille ville par la porte de Jouy, longeront une muraille magnifiquement restaurée puis réintègreront la ville haute par l’imposante porte Saint-JEAN. Quelques hectomètres de pavés les mèneront à la médiévale place du Châtel et ses superbes maisons à colombages. Ils redescendront en ville basse par la très pentue côte Saint-Nicolas, une descente particulièrement éprouvante pour des jambes déjà bien fatiguées. Un boulevard ombragé suivi d’un petit parcourt intra muros de récupération ramènera nos coureurs à la case départ en suivant les douves des anciennes fortifications. L’arrivée sera jugée place du 29 éme Dragon. Les plus courageux et les plus aguerris souscriront pour deux tours supplémentaires (17kms)
Herve C. : 1h34m21 (10.659km/h)
(Meilleur temps : 0h57m04)
Trail Seine Mauldre à Bouafle (78)
Le dimanche 16/09 dernier Laurent et moi participions au Trail Seine Mauldre à Bouafle (78). Deux épreuves sont proposées : un 12 km et un 24. On est engagé sur le 24 km.
Rendez-vous à 9h30 pour le départ, il fait un temps idéal : beau soleil, vent nul, température modérée au départ ; on suppose qu’il fera bientôt chaud. Avant le départ, alors que nous écoutons d’une oreille distraite les dernière consignes de courses habituelle, Raphaël apparaît devant nous. Un 3ème larron de la bande !! Royal, plus on de fous…
Rendez-vous à 9h30 pour le départ, il fait un temps idéal : beau soleil, vent nul, température modérée au départ ; on suppose qu’il fera bientôt chaud. Avant le départ, alors que nous écoutons d’une oreille distraite les dernière consignes de courses habituelle, Raphaël apparaît devant nous. Un 3ème larron de la bande !! Royal, plus on de fous…
Il est temps de se rendre sur la ligne de départ. Cette année pour la 1ère fois, il y a un départ anticipé d’une minute pour une concurrente handisport mal voyante : belle initiative, tout le monde applaudi et encourage la coureuse et son guide. C’est parti, le parcours est très roulant. Après une petite portion de bitume on aborde les chemins de terre. Les kilomètres défilent rapidement puis viennent quelques petites bosses : 500 D+ annoncé mais au final pas plus de 300 D+. En conséquence l’allure est rapide. Laurent est ma locomotive, je suis ses traces à mon rythme. On joue à l’élastique, il prend parfois un peu d’avance, mais je reviens à chaque fois. On récupère bien en grimpant les bosses et on relance juste derrière en allongeant la foulée sur les parties roulantes. Après être parti en milieu de peloton, on grappille peu à peu des places.
Sur 265 coureurs à l’arrivée du 24 km, Laurent termine 63ème en 1:59:52, je termine 66ème en 2:00:06 et Raphaël 106ème en 2:07:18
Yvan
vendredi 28 septembre 2012
Chasseurs du Temps 2012
Récit de Sylvain :
"Alors que je pensais être le seul du Club sur cette course, j'ai eu l'agréable surprise d'y retrouver Raphaël, Romain et Julien.
Pour eux, l'objectif était de faire une sortie longue et tranquille. Beau tir groupé à l'arrivée !
Pour ma part, je voulais le faire sérieusement et le chrono est meilleur qu'en début d'année sur cette distance.
L'épreuve en elle même, n'a rien à voir avec l'UTMB de Fred : Température idéale pour la course et au sec, une épreuve toute plate, bref idéale pour faire un bon chrono !"
On notera le SB (Season Best) de Sylvain et les deux RP (Record Personnel) de Julien et Romain sur la distance. Merci à Raphaël d'avoir emmener les deux juniors !
"Alors que je pensais être le seul du Club sur cette course, j'ai eu l'agréable surprise d'y retrouver Raphaël, Romain et Julien.
Pour eux, l'objectif était de faire une sortie longue et tranquille. Beau tir groupé à l'arrivée !
Pour ma part, je voulais le faire sérieusement et le chrono est meilleur qu'en début d'année sur cette distance.
L'épreuve en elle même, n'a rien à voir avec l'UTMB de Fred : Température idéale pour la course et au sec, une épreuve toute plate, bref idéale pour faire un bon chrono !"
On notera le SB (Season Best) de Sylvain et les deux RP (Record Personnel) de Julien et Romain sur la distance. Merci à Raphaël d'avoir emmener les deux juniors !
jeudi 13 septembre 2012
UTMB 2012
Préambule : Désolé d’avoir illustré ce court récit de photos … de moi.
D’habitude je prends quelques clichés, mais avec des moufles pas possible de composer son code et de toute façon le téléphone n’aurait pas résisté…
UTMB. Ces 4 lettres ne peuvent laisser indifférent. Grande balade pour Bobo sportif en mal de reconnaissance, chemin de croix, ou simple défi, la course est devenue un mythe et fait référence même dans le grand public. Pour beaucoup, on ne sait plus trop si l’on parle en km, heures de course ou dénivelé tant on bouleverse le référentiel des non trailers.
Alors je ne me suis pas précipité, je l’ai laissé murir cet UTMB, loin devant, en montant en distance avec pas mal de retenue finalement.
Si, si.
Mais à force d’en entendre parler et de voir les autres y participer, fallait bien se lancer. CCC 2007, dernière incursion sur route avec les 100km de Millau en 2008, passage par les Pyrénées en 2009 (155km et 9000D+) et on plonge en 2010 dans le grand bain. Plonger est le terme approprié car noyé sous les trombes d’eau, l’édition est finalement amputée de moitié. Interrompue à St Gervais elle redémarre à Courmayeur le lendemain pour les plus motivés dont je fais partie. Pas grave, je reviendrai.
2011, je retente ma chance, mauvaise pioche au tirage au sort et la TDS en lot de consolation. J’y découvrirai d’autres bouts d’UTMB en sens opposé, comme la montée Courmayeur-Chécrouit et un passage aux Chapieux. Pas grave, je reviendrai.
2012, pilote automatique jusqu’à fin Août. Pour me préparer, peu de courses officielles avant, un kilométrage conséquent (2290km) complété par du vélo histoire de renforcer les quadriceps (3070km), le tout rentrant au chausse-pied dans un emploi du temps familio-professionnel assez riche au détriment parfois de quelques heures de sommeil.
Vu de loin, ça peut sembler beaucoup et ça a immanquablement généré quelques effets de bords, surtout les dernières semaines où je n’étais pas loin de ne penser qu’à cela et de tout ramener au jour J.
Je ressassais mes souvenirs de course, mes exploits de champion du monde de ma rue, mes mésaventures, me surprenant parfois à me croire dans la montée de Bovine en grimpant les escaliers du RER. Le reste de l’univers n’avait qu’à continuer à tourner, je m’en foutais grââââve. On dit qu’un sportif est égoïste. Ben là, c’est vraiment vrai.
Bref excusez-moi si j’ai été un peu plus chiant que d’habitude.
Dernier WE, le sac est bouclé avec toutes les combinaisons possibles de tenues : il peut faire froid/chaud et/ou humide, et ça peut même changer en cours de course, j’ai du répondant. Pire qu’un sac de gonzesse partant en vacances, sauf pour les chaussures, là j’ai qu’une paire et pas de sac à main mais mon fidèle RL 12L amoureusement lavé pour l’occasion dans l’eau de l’Asco. Ca fait partie du protocole, comme de mettre une vingtaine de tranches de Lonzo dans la poche droite. (Il n’y a pas de poche à gauche).
Mardi soir, SMS d’ambiance de la Direction de Course : Alerte Météo, conditions hivernales. Finalement je ré-ouvre le sac, y glisse subrepticement un complément vestimentaire ski de fond et vire short et manches courtes.
Jeudi matin Gare de Lyon, visages émaciés, jogging aux pieds, bouteilles au contenu suspect à la main, voilà quelques uns de mes futurs compagnons d’infortune. Le temps se dégrade subitement à l’arrivée sur Saint Gervais. Encore Saint Gervais… Je m’y suis arrêté en
2010, je n’ai qu’à descendre là et prendre la course en marche le lendemain soir, le début je connais déjà.
A Chamonix, comme à l’accoutumée il est assez facile de savoir sur quelle course chacun est engagé :
- si on ne voit pas le bracelet rouge UTMB, c’est que le coureur ne fait pas « la grande ». Manches longues ou pas, l’air de rien un coureur UTMB se débrouillera toujours pour exhiber ce signe distinctif.
- Port du maillot de l’année précédente ? Le coureur n’avait pas fait l’UTMB ou ne l’a pas fini, sinon il aurait mis sa veste Finisher.
- Plus dur : port de la veste Finisher 2010 ? Il n’a pas fait l’édition 2011, sinon il n’arborerait pas la veste de la coure tronquée.
- Sujet à débat : Veste Finisher 2009 : a-t-il participé ou pas à l’édition 2011 ?
Bon, moi je m’en fous un peu de tout ça, mais finalement une fois le bracelet rouge serti, je trouve bien vite qu’il fait chaud et remonte mes manches.
Le salon du Trail est le lieu de RdV incontournable de coureurs cherchant à conforter leur choix de matériel ou à dénicher l’indispensable gadget. Surtout résister. Ne pas acheter le truc qui tue et qu’on va mettre le lendemain sans avoir jamais essayé et qui ruinera 3 mois de préparation… Mention particulière aux produits énergétiques vendus au prix du caviar. Un peu cher pour de la confiture enrichie d’un soupçon de sels divers. Les argumentaires scientifiques et autres superlatifs utilisés pour vanter les mérites de ces confiotes nous rassurent, mais comme d’habitude les promesses engagent surtout ceux qui les écoutent. On y retrouve aussi des vendeurs de rêves proposant les trails les plus fous aux 4 coins de la planète, voire de la proche banlieue de Bures sur Yvette avec un nouveau concept : plutôt que d’aller loin et vous en mettre plein la vue avec un trail estival, pourquoi ne pas patauger dans la boue hivernale, de nuit de surcroit. Et le nom : RAID28, ça marchera jamais ce truc là, ou alors il faudrait prévoir une version en équipe ? Promis, j’en reparlerai à qui de droit.
Le temps continue à se dégrader, les coureurs de la TDS doivent être rincés à cette heure après bientôt 12h de course. Je pense évidemment à Marc dont je suis la progression en live. 6ème V3, il va casser la baraque.
Vite, des pâtes… Le premier resto Italien affiche qu’il apportera tout le carburant utile aux trailers et je m’y engouffre en jouant des coudes. Mais les portions sont à peine dignes d’un menu enfant, je suis bien obligé de doubler la mise et de manger toute la corbeille de pain pour me venger. 25 € de nouilles, ce n’est pas cool. Pas cool non plus dehors, il tombe maintenant des cordes, voire des bonhommes de neige à partir de 1800m.
Vendredi matin, Marc m’a rejoint après son abandon TDS . Transi de froid il a renoncé faute d’une motivation suffisante après avoir greloté une heure à un point de ravitaillement.
J’accueille le nouveau SMS de la Direction de Course avec résignation : Parcours de repli UTMB uniquement sur la portion France. Cols impossibles à franchir vers l’Italie et la Suisse. M’en fous, je vais économiser en poids en ne prenant pas ma carte d’identité. La difficulté correspond en gros à celle d’une TDS. On avait eu droit à la CCC il y a deux ans, je progresse donc l’air de rien. Pas grave, je reviendrai.
Le parcours nous est proposé sur un bout de papier, on fera bien le début de l’UTMB jusqu’à la Balme, ensuite pas question d‘envahir l’Italie, on reviendra plus ou moins sur nos pas en tutoyant à plusieurs reprises les 2000m d’altitude. J’essaie de mémoriser les dents de scie, mais sans le kilométrage, ni l’altitude ni les points de ravitaillement c’est vite au dessus de mes moyens.
La question que je ne me pose même pas : « est-ce que je prends le départ ? » est bousculée par « et maintenant quel objectif ? » Mon roadbook tombe à l’eau, mon plan de progression avec la stratégie de changement de fringues à Courmayeur, les temps de pause savamment positionnés et le comptage des gourdes à remplir sur les différents points tout ça fait pschittt et la motivation en profite pour suivre le mouvement. Alors c’est décidé, je ne vais pas y aller à fond, je respecterai jusqu’à La Balme mon plan de progression puis continuerai sur l’hypothétique rythme du vrai UTMB, le tout sans points de repères sur les ravitos ni sur le relief à avaler. Une grosse sortie pour préparer l’UTMB, me voilà déjà projeté un an dans le futur. Ce soir ce sera donc ma première sortie longue pour préparer
l’UTMB 2013, et hop, faut positiver.
Une ultime pizza avec Marc, une bonne sieste et 2 heures de réflexions pour savoir quels fringues enfiler ou apporter dans le sac et me voilà au beau milieu de 2479 coureurs, apostrophé par un concurrent qui me dit « on était côte à côte sur la ligne de départ TDS l’an dernier ». Chapeau bas pour cette mémoire visuelle, moi désolé mais même en réfléchissant… Mais l’an prochain un brun à lunettes pas rasé avec une GoreTex bleu clair et qui habite Moscou, promis je m’en rappellerai.
Le départ est singulier, retardé de 6 minutes pour acclamer le gagnant de la CCC. Ca a dû être émouvant pour lui, mais sans doute pas autant que de se faire écrabouiller par 2480 furieux si le départ avait été donné à l’heure. T’as raté quelque chose de rigolo Madame Poletti. On a quand même droit à la musique mythique du départ, mais les poils des bras ne se hérissent pas comme d’habitude, et les regards sont plus ouverts que sur la « vraie » course. Cette édition n’a pas toute son âme et personne n’y peut rien.
Pan, ça part, il ne fait pas froid et il ne pleut pas. La météo sera en fait clémente jusqu‘à mi Délevret. Là, la douche commence et nous propose une descente vers Saint Gervais assez glissante qui attaque bien vite les quadriceps.
Saint Gervais, 3 minutes d’arrêt cette année, contre arrêt définitif voilà deux ans, il y a un incontestable mieux. Je ne m’attarde pas et découvre la portion vers les Contamines assez roulante et qui permet de maintenir un rythme soutenu sans trop se fouler.
Vient la montée de la Balme et au loin le col du Bonhomme qu’on devine infranchissable, étant déjà les pieds dans la neige à 1900m.
Fin du vrai UTMB, j’ai 15’ d’avance sur mon roadbook, mais évidemment je ne peux en tirer aucune conclusion.
Alors clignotant à droite et une fois chaudement vêtu avec sur- pantalon GoreTex, veste à capuche, bonnet, gants et sur-gants me voilà paré à attaquer le plat de résistance, je quitte à regret le feu de camp réchauffant les bénévoles et repars sous le crachin.
Un Japonais doublé au col suivant poursuit, imperturbable, en short d’athlétisme, TS manches courtes, sans gants et chaussures minimalistes « 5 toes ». Je jetterai bien des clous pour durcir son parcours, mais je n’en n’ai plus dans mes poches.
Trahi par ma frontale, me voilà farfouillant dans mon sac à la recherche de ma seconde lampe dont j’ai préventivement changé les piles. Elle rend l’âme au bout de 30’, j’ai dû prendre dans le stock les mauvais numéros et me voilà dans une spirale de démotivation aigue à chercher un autre jeu de piles. Je touche le fond peu de temps après au vidage de gants : sympa les sur-gants, l’eau ne rentre pas, mais comme il pleut, pas question qu’elle ne sorte non plus. On se retrouve donc les mains dans les gants baignant dans l’eau tiède, comme en plongée. En les vidant, je perds un sur-gant et suis contraint de revenir 250m en arrière pour le retrouver. On se sent très seuls à remonter à l’envers une file de coureurs. 250m que je me dois de refaire dans le bon sens pour … rien. Voilà une excellente raison pour me mettre à bouder à la descente suivante et refuser de courir.
Le sommeil m’attend au tournant, (pas le soleil : il est 3h du matin et même s’il s’arrêtait de pleuvoir et que le jour se lève, on n’y verrait pas grand’ chose au milieu des bancs de brouillard). Sevré de caféine et théine depuis 2 mois, je demande un fond de thé dans mon bidon aux Contamines et me retrouve avec un bidon plein tout chaud. Le top… L’effet ne se faisant pas sentir, j’avale un gel en plus et ça repart : plus près de l’hypoglycémie que de l’endormissement donc.
La cerise est donc revenue, mais pas l’envie de me faire du mal : aucune idée de ce qui m’attend, si ça va monter, descendre, ni à quelle distance se trouve la prochain ravitaillement. C’est aux Houches, puis ce sera Argentières, mais dans les 2 cas le dénivelé et les distances semblent négociables auprès des bénévoles, il suffit de demander plusieurs fois et de retenir la réponse qui nous intéresse.
Vu la boue, une erreur de 3 ou 4km ça peut vite faire une heure… Dur dur pour le moral des assistés que nous sommes, nous ne sommes pas en rando et toujours friands d’informations précises pour nous motiver sur chaque tronçon, ben là c’est raté. La solution idéale, mais je suis sans doute très exigeant, aurait été de disposer à chaque point de contrôle du profil précis de ce qui allait suivre avec les points de ravitaillements. On a bien reçu un SMS avec un tableau, mais le kilométrage constaté au final n’était pas en phase avec ces indications, sauf si certains tronçons ont été calculés en miles.
La banlieue des Houches est sans doute très sympa en 4x4, moins à pieds sur le bitume. Et la nécessaire transition sur route est longue et réchauffe un peu trop les pieds, là non plus pas envie de me faire du mal outre mesure, sauf au milieu de la ville quand on peut crâner un peu.
Après les Houches on doit rejoindre les Tines, mais à chaque fois qu’on croise un chemin qui y mène, on le snobe. Tout est donc possible dans ces conditions, la neige a peut-être fondu et on va alors attaquer enfin le vrai UTMB à l’envers via la Flégère ?
Le temps se levant enfin on profite de la montagne en surplombant Chamonix et sa sono qui nous rappelle que nombre de coureurs sont en train de rentrer au bercail, mais nous, on en a encore pour 3 bonnes heures car décidément Argentières se fait désirer.
Le ravitaillement sonne comme une délivrance, les coureurs s’y arrêtent longuement et il n’est pas si évident d’accéder à l’apéro.
On repart au compte goutte, bien décidés à en finir au plus vite, d’autant plus que les 10 derniers km sont descendants et plutôt roulants. Craignant les remarques désobligeantes de retour au boulot après m’être enfoncé dans les profondeurs du classement, je me remets à courir sérieusement pour gagner quelques places.
Repensant aux conseils de Patou à 3km de l’arrive « faut être beau pour la photo finale, se recoiffer et allonger la foulée », je m’arrête pour enlever pour la première fois ma tenue GoreTex et finir sans une trace de boue. Il est 14h30, Chamonix est bondé, on est porté par les spectateurs et on est les plus beaux… C’est un des points positifs de cette édition, j’avais calculé que j’arriverais en fin de nuit, sans doute sans un chat dans les rues… et Hop, 19h26, 786ème, 70 places gagnées, on ne va pas s’attarder là-dessus.
Sitôt la ligne franchie, je me fais adopter et chouchouter par la famille Pilorget. Ca c’est le top… Je file vers mon hôtel dans une tenue si cracra que je m’arrête faire un brin de lessive dans une fontaine histoire d’être présentable. Vu les regards étonnés, ça ne doit pas servir à cela d’habitude. Si je dois revenir, je demande instamment à la municipalité de chauffer un peu l’eau SVP.
Je regarde ma belle veste bleue de Finisher, c’est ma seconde et les 2 ont été gagnées sur une course escamotée. Chat noir Fred, avec le système de tirage au sort c’est loin d’être gagné pour 2013 et comme il semble faire un temps de m… un an sur 2, j’ai toutes mes chances pour 2014, mais je serais vous, je viendrais pas.
Fred
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