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samedi 7 septembre 2013
UT4M - 160 Kms - 10 000 D+
Sachant que :
- Les précipitations annuelles dans les Alpes sont de 900mm,
- Ces 3 dernières années près de la moitié m’est tombé sur la couenne le dernier week end d’Août dans le cadre de l’UTMB,
On pouvait espérer être épargnés sept jours plus tôt. J’ai donc jeté mon dévolu sur une nouvelle course : l’UT4M. Malin non ?
L’UT4M propose de découvrir la banlieue Grenobloise, et d’explorer méthodiquement les 4 massifs qui la ceinturent. Vercors, Taillefer, Belledonne et Chartreuse. Une jolie promenade en perspective avec une arche finale cachée au bout de l’anneau olympique de vitesse nous attendant après 167km et un peu plus de 10500m de dénivelé positif.
Juste une stat pour faire Pro sur ma préparation 2013 : 2020km, 38000m de D+ en course, 2700km et 28000 de D+ en vélo, 231km et 2100 de D+ à ski de fond. Je vous fais grâce des kg de nouilles.
Première édition, pas de référence, pas trop d’infos sur la technicité du parcours. Méfiance toutefois quand les gentils organisateurs nous communiquent le mot de passe pour compléter les préinscriptions « Le Mont Blanc c’est roulant ». Au moins, sommes-nous prévenus…
Je réussis à convaincre Robert et Patou de venir (aussi simple que de proposer un coup à boire à 2 alcooliques), Patou complétant la dream-team avec son frère et son fils.
Départ à 5h, nous offrant la perspective de ne passer qu’une nuit à la belle étoile, même si la nuit d’avant course a été sacrément escamotée. Et ronfler, ça fatigue aussi. Ambiance toute en retenu à Grenoble, pas de bruit ou de musique genre celle que vous savez, l’air qui-fait-se-hérisser-le-poil, si bien qu’on se met à trottiner dans les couloirs engazonnés du tramway sans trop de pression, à la frontale. Bonne idée d’avoir arrosé la pelouse…
La première grimpette est la plus simple et nous amène au Tremplin Olympique. En ruine apparemment. Faudrait que j’ai sacrément picolé pour descendre ça à skis. Les ravitos sont copieux et assez diversifiés, vu la chaleur j’ai surtout envie de salé et j’attaque la charcuterie et le fromage, me raisonnant pour manger aussi du pain d’épice. A raison de 2 tranches par ravito, j’en consommerai 2 paquets soit sans doute plus que depuis ma naissance.
Col de l’Arc, le soleil plombe. J’ai bêtement respecté le règlement et suis
parti en collant alors que je rêvais de mettre un short. Je cuis dedans, même
sur les crêtes… J’aurais pu le mettre dans mon sac, mais le matos obligatoire
est bien assez encombrant comme cela avec gants, sur-gants, haut et bas
imperméables, chasuble pour la nuit, bonnet, polaire etc… Il ne manque que
l’aspi-venin que je n’ai rencontré que sur l’ultra de Gigondas. Pour m’occuper,
je compte la valeur à neuf de mon sac et son contenu, ben va pas falloir que je
me fasse braquer en route. Même en comptant en francs c’est indécent.
D’après la progression prévisionnelle de mon roadbook, je monte comme un demi-Dieu et descends comme une tortue. Normal, le D+ défile vite vu le pourcentage des pentes, alors que les descentes peuvent être pudiquement qualifiées de techniques. Je perds trop vite de vue Cyril, et commence un chassé-croisé avec Patou qui monte plus vite que moi, avec le « clic-clic » haute fréquence caractéristique de ses bâtons, mais qui descend encore plus lentement puisqu’il va se séparer progressivement à l’amiable d’une bonne partie de ses ongles de pieds.
Le rattrapant après le ravito de Vif, on papote et il met sa dernière mine dans la montée du deuxième massif au menu. Même sans le suivre, j’en perds le fil de ma course et saute un ravitaillement liquide. Kolossale bêtise, à la fontaine qui suit je m’empiffre d’eau et n’arrive plus à m’alimenter. Hypoglycémie en haut de montée du col de la Chal, 15 minutes d’arrêt.
Crétin, crétin.
Le soleil cogne toujours autant et le passage au milieu des baigneurs au Lac de Laffrey invite plus au farniente qu’à la course.
Plusieurs succomberont à l’appel de la brasse, voire de la sieste, dont Robert victime d’un coup de chaud et qui mettra définitivement le clignotant à droite. Dommage car la montée du Pas de la Vache est magnifique.
Assez déprimant de voir des coureurs tout là-haut quand on l’attaque, mais le cadre et la météo sont si propices à un peu d’introspection sereine qu’on en redemanderait presque.
D’autant plus que la descente qui vient sur 1600m de D- va venir martyriser nos muscles là et là autant que nos pieds. J’ai bonne conscience à me laisser doubler et à en garder sous le pied : on n’est pas encore à la mi-course.
J’appréhende déjà le manque de sommeil à venir avec une première hallucination précoce à 16h30 : une jolie traileuse est en train de refaire son sac au bord du chemin, de plus près c’est une souche avec de la rubalise dessus. Je vais passer les heures suivantes à voir des militaires partout, alors que ce ne sont que des arbres et plein de coureurs sur le bord du chemin, comme autant de cairns, monticules, déchets et … coureurs sur le bord du chemin. Je vais voir encore plein de traileuses, mais ça c’est à cause de la manie des trailers de s’épiler les jambes. Mesdames SVP ne vous épilez plus qu’on vous reconnaisse quand on vous rattrape.
Taillefer terminé, la première base de vie se profile et me permet de retrouver Patou qui a décidé d’arrêter là. Il me chouchoute un peu en me ravitaillant pendant que j’enfile mon pyjama pour la nuit qui vient. Un TS à manches longues fera l’affaire, un coup de Noke pour soulager les pieds et c’est reparti.
Belledonne droit devant avec je crois « Le mur de la Salignières ». C’est bien un mur, mais de 1100 D+ en 3km. Ils auraient pu faire des lacets, ben non on prend ça tout droit avec du 30% de pente que j’ose qualifier de régulière. Incroyable.
Il faut vraiment synchroniser le planter de bâtons, et à ce jeu nous croisons 7 coureurs qui décident de revenir sur leurs pas pour abandonner. Je n’avais jamais vu cela, hors blessure. La pente est si marquée qu’il me semble plus difficile de redescendre que de poursuivre, de toute façon avec mon caractère légèrement entêté et la grosse cinquantaine de SMS d’encouragements que j’ai dépilés à la base de vie je n’ai pas prévu de mettre le frein à main. Faudra m’abattre.
Les bonnes choses comme les Trails devant avoir une fin, nous apprenons que l’organisation a sagement amputé la fin de course d’une montée, ce qui élimine pour le même prix une descente. Bizarrement, personne ne râle, les GPS indiquant dans l’ensemble une distance et un dénivelé plus importants que le roadbook. Sûr, on en a pour notre argent. Dans la descente vers St Nazaire, je donne RdV à Vincent au ravito à 11h, nous arrivons pile ensemble (lui à moto…) et j’ai le droit à des canistrelli du village qui complètent parfaitement le lonzo que j’ai sur moi. Que rêver de plus ? Que la météo reste clémente ! C’est sans doute trop demander car à peine en route pour le 4ème massif, la Chartreuse, l’orage se déchaine à midi pile. Juste le temps d’échanger quelques paroles avec Fabrice venu supporter le Team Raidlight et vlan. Il fait presque nuit et nous perdons 15° en quelques minutes, vent en sus. Fin de l’été, me voilà en gore-tex et ça pétarade de tous côtés. Une remarque issue du forum d’avant course me revient à l’esprit « Beaux sentiers en Chartreuse du moment que le sol est sec ». Mauvaise pioche, il ne l’est définitivement pas. La photo a été prise un autre jour sans doute.
Le parcours modifié, le balisage reste parfait, les informations des bénévoles beaucoup moins. J’entendrai à 3 reprises « prochain ravitos à moins de 2km » pour ne le découvrir aux détours de sentiers forestiers qu’après 1h30 d’introspection beaucoup moins positive que la veille. Là, ça fait c…, m… Plus de repères, plus trop de paysage et je laisse filer le chronomètre jusqu’au km 140. Un SMS de mon fiston me tarabuste « Allez cochonou, tu peux le faire, tu dois être dans le top 100 ». Je me décide à relancer pour me réchauffer après un ravito et mon 8ème kg de pain d’épices et je découvre que j’ai la patate. Bizarre autant qu’étrange, je vais moins lentement que mes compagnons d’infortune. Alors j’en profite et remonte des coureurs de l’UItra, du Long et des relayeurs jusqu’à découvrir Grenoble vu d’en haut.
La dernière descente est interminable, la barre des 40 heures devient un objectif qui devient atteignable ou pas au gré des sautes d’humeur, mais je cours descente & plat pour arriver à la Bastille en plein jour. Les lacets n’en finissent pas et je me gamelle dans les escaliers ce qui me donne un dernier coup de fouet. Bord de l’Isère, 3,2km à parcourir que j’avale avec boulimie en moins de 15’. Faut en finir. Pas un chat dans Grenoble, juste une arche au bout du bout du par cet de l’anneau de vitesse, on finit à 2 au sprint au risque de finir de perdre notre intégrité physique et … c’est l’entrée dans le gymnase. Point. La fin me laisse un peu sur ma faim. C’est pas l’UTMB certes, mais on revient à la civilisation par la petite porte, après 39h52 de course et un improbable classement : 85ème, plus 4h45 de pénalités, comme les autres, suite au sommet escamoté, ça valait bien la peine de se casser le c… à passer sous les 40h ! On trouve même le moyen de se rater avec Robert et Patou, j’aurais le temps de manger, me laver et passer chez l’ostéo avant d’échanger sur nos courses. C’est pas une génération connectée, ils n’allument leurs portables que pour appeler J .
Le pied gauche est passablement crevassé et ampoulé, mais pas plus que le droit que j’avais pourtant préparé pendant un mois au TANO. Ca ne sert donc à rien, CQFD.
Le parcours ? J’imagine mal une telle course avec une météo moins conciliante. Mais le terrain de jeu est magnifique et permet de garantir un avenir prometteur pour cette course très bien née qui revendique déjà sa propre identité. Mille mercis aux organisateurs qui ont dû avoir toutes les peines du monde à boucler ce projet, aux bénévoles souriants, notamment la 27ème Brigade d’infanterie de Montagne qui a dû galérer à sécuriser certains tronçons.
- Les précipitations annuelles dans les Alpes sont de 900mm,
- Ces 3 dernières années près de la moitié m’est tombé sur la couenne le dernier week end d’Août dans le cadre de l’UTMB,
On pouvait espérer être épargnés sept jours plus tôt. J’ai donc jeté mon dévolu sur une nouvelle course : l’UT4M. Malin non ?
L’UT4M propose de découvrir la banlieue Grenobloise, et d’explorer méthodiquement les 4 massifs qui la ceinturent. Vercors, Taillefer, Belledonne et Chartreuse. Une jolie promenade en perspective avec une arche finale cachée au bout de l’anneau olympique de vitesse nous attendant après 167km et un peu plus de 10500m de dénivelé positif.
Juste une stat pour faire Pro sur ma préparation 2013 : 2020km, 38000m de D+ en course, 2700km et 28000 de D+ en vélo, 231km et 2100 de D+ à ski de fond. Je vous fais grâce des kg de nouilles.
Première édition, pas de référence, pas trop d’infos sur la technicité du parcours. Méfiance toutefois quand les gentils organisateurs nous communiquent le mot de passe pour compléter les préinscriptions « Le Mont Blanc c’est roulant ». Au moins, sommes-nous prévenus…
Je réussis à convaincre Robert et Patou de venir (aussi simple que de proposer un coup à boire à 2 alcooliques), Patou complétant la dream-team avec son frère et son fils.
Départ à 5h, nous offrant la perspective de ne passer qu’une nuit à la belle étoile, même si la nuit d’avant course a été sacrément escamotée. Et ronfler, ça fatigue aussi. Ambiance toute en retenu à Grenoble, pas de bruit ou de musique genre celle que vous savez, l’air qui-fait-se-hérisser-le-poil, si bien qu’on se met à trottiner dans les couloirs engazonnés du tramway sans trop de pression, à la frontale. Bonne idée d’avoir arrosé la pelouse…
La première grimpette est la plus simple et nous amène au Tremplin Olympique. En ruine apparemment. Faudrait que j’ai sacrément picolé pour descendre ça à skis. Les ravitos sont copieux et assez diversifiés, vu la chaleur j’ai surtout envie de salé et j’attaque la charcuterie et le fromage, me raisonnant pour manger aussi du pain d’épice. A raison de 2 tranches par ravito, j’en consommerai 2 paquets soit sans doute plus que depuis ma naissance.
D’après la progression prévisionnelle de mon roadbook, je monte comme un demi-Dieu et descends comme une tortue. Normal, le D+ défile vite vu le pourcentage des pentes, alors que les descentes peuvent être pudiquement qualifiées de techniques. Je perds trop vite de vue Cyril, et commence un chassé-croisé avec Patou qui monte plus vite que moi, avec le « clic-clic » haute fréquence caractéristique de ses bâtons, mais qui descend encore plus lentement puisqu’il va se séparer progressivement à l’amiable d’une bonne partie de ses ongles de pieds.
Le rattrapant après le ravito de Vif, on papote et il met sa dernière mine dans la montée du deuxième massif au menu. Même sans le suivre, j’en perds le fil de ma course et saute un ravitaillement liquide. Kolossale bêtise, à la fontaine qui suit je m’empiffre d’eau et n’arrive plus à m’alimenter. Hypoglycémie en haut de montée du col de la Chal, 15 minutes d’arrêt.
Crétin, crétin.
Le soleil cogne toujours autant et le passage au milieu des baigneurs au Lac de Laffrey invite plus au farniente qu’à la course.
Plusieurs succomberont à l’appel de la brasse, voire de la sieste, dont Robert victime d’un coup de chaud et qui mettra définitivement le clignotant à droite. Dommage car la montée du Pas de la Vache est magnifique.
Assez déprimant de voir des coureurs tout là-haut quand on l’attaque, mais le cadre et la météo sont si propices à un peu d’introspection sereine qu’on en redemanderait presque.
D’autant plus que la descente qui vient sur 1600m de D- va venir martyriser nos muscles là et là autant que nos pieds. J’ai bonne conscience à me laisser doubler et à en garder sous le pied : on n’est pas encore à la mi-course.
J’appréhende déjà le manque de sommeil à venir avec une première hallucination précoce à 16h30 : une jolie traileuse est en train de refaire son sac au bord du chemin, de plus près c’est une souche avec de la rubalise dessus. Je vais passer les heures suivantes à voir des militaires partout, alors que ce ne sont que des arbres et plein de coureurs sur le bord du chemin, comme autant de cairns, monticules, déchets et … coureurs sur le bord du chemin. Je vais voir encore plein de traileuses, mais ça c’est à cause de la manie des trailers de s’épiler les jambes. Mesdames SVP ne vous épilez plus qu’on vous reconnaisse quand on vous rattrape.
Taillefer terminé, la première base de vie se profile et me permet de retrouver Patou qui a décidé d’arrêter là. Il me chouchoute un peu en me ravitaillant pendant que j’enfile mon pyjama pour la nuit qui vient. Un TS à manches longues fera l’affaire, un coup de Noke pour soulager les pieds et c’est reparti.
Belledonne droit devant avec je crois « Le mur de la Salignières ». C’est bien un mur, mais de 1100 D+ en 3km. Ils auraient pu faire des lacets, ben non on prend ça tout droit avec du 30% de pente que j’ose qualifier de régulière. Incroyable.
Il faut vraiment synchroniser le planter de bâtons, et à ce jeu nous croisons 7 coureurs qui décident de revenir sur leurs pas pour abandonner. Je n’avais jamais vu cela, hors blessure. La pente est si marquée qu’il me semble plus difficile de redescendre que de poursuivre, de toute façon avec mon caractère légèrement entêté et la grosse cinquantaine de SMS d’encouragements que j’ai dépilés à la base de vie je n’ai pas prévu de mettre le frein à main. Faudra m’abattre.
Les bonnes choses comme les Trails devant avoir une fin, nous apprenons que l’organisation a sagement amputé la fin de course d’une montée, ce qui élimine pour le même prix une descente. Bizarrement, personne ne râle, les GPS indiquant dans l’ensemble une distance et un dénivelé plus importants que le roadbook. Sûr, on en a pour notre argent. Dans la descente vers St Nazaire, je donne RdV à Vincent au ravito à 11h, nous arrivons pile ensemble (lui à moto…) et j’ai le droit à des canistrelli du village qui complètent parfaitement le lonzo que j’ai sur moi. Que rêver de plus ? Que la météo reste clémente ! C’est sans doute trop demander car à peine en route pour le 4ème massif, la Chartreuse, l’orage se déchaine à midi pile. Juste le temps d’échanger quelques paroles avec Fabrice venu supporter le Team Raidlight et vlan. Il fait presque nuit et nous perdons 15° en quelques minutes, vent en sus. Fin de l’été, me voilà en gore-tex et ça pétarade de tous côtés. Une remarque issue du forum d’avant course me revient à l’esprit « Beaux sentiers en Chartreuse du moment que le sol est sec ». Mauvaise pioche, il ne l’est définitivement pas. La photo a été prise un autre jour sans doute.
Le parcours modifié, le balisage reste parfait, les informations des bénévoles beaucoup moins. J’entendrai à 3 reprises « prochain ravitos à moins de 2km » pour ne le découvrir aux détours de sentiers forestiers qu’après 1h30 d’introspection beaucoup moins positive que la veille. Là, ça fait c…, m… Plus de repères, plus trop de paysage et je laisse filer le chronomètre jusqu’au km 140. Un SMS de mon fiston me tarabuste « Allez cochonou, tu peux le faire, tu dois être dans le top 100 ». Je me décide à relancer pour me réchauffer après un ravito et mon 8ème kg de pain d’épices et je découvre que j’ai la patate. Bizarre autant qu’étrange, je vais moins lentement que mes compagnons d’infortune. Alors j’en profite et remonte des coureurs de l’UItra, du Long et des relayeurs jusqu’à découvrir Grenoble vu d’en haut.
La dernière descente est interminable, la barre des 40 heures devient un objectif qui devient atteignable ou pas au gré des sautes d’humeur, mais je cours descente & plat pour arriver à la Bastille en plein jour. Les lacets n’en finissent pas et je me gamelle dans les escaliers ce qui me donne un dernier coup de fouet. Bord de l’Isère, 3,2km à parcourir que j’avale avec boulimie en moins de 15’. Faut en finir. Pas un chat dans Grenoble, juste une arche au bout du bout du par cet de l’anneau de vitesse, on finit à 2 au sprint au risque de finir de perdre notre intégrité physique et … c’est l’entrée dans le gymnase. Point. La fin me laisse un peu sur ma faim. C’est pas l’UTMB certes, mais on revient à la civilisation par la petite porte, après 39h52 de course et un improbable classement : 85ème, plus 4h45 de pénalités, comme les autres, suite au sommet escamoté, ça valait bien la peine de se casser le c… à passer sous les 40h ! On trouve même le moyen de se rater avec Robert et Patou, j’aurais le temps de manger, me laver et passer chez l’ostéo avant d’échanger sur nos courses. C’est pas une génération connectée, ils n’allument leurs portables que pour appeler J .
Le pied gauche est passablement crevassé et ampoulé, mais pas plus que le droit que j’avais pourtant préparé pendant un mois au TANO. Ca ne sert donc à rien, CQFD.
Le parcours ? J’imagine mal une telle course avec une météo moins conciliante. Mais le terrain de jeu est magnifique et permet de garantir un avenir prometteur pour cette course très bien née qui revendique déjà sa propre identité. Mille mercis aux organisateurs qui ont dû avoir toutes les peines du monde à boucler ce projet, aux bénévoles souriants, notamment la 27ème Brigade d’infanterie de Montagne qui a dû galérer à sécuriser certains tronçons.
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1 commentaires:
Félicitations Fredo !
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